Le bureau d'investigations archéologiques HADES qui est déjà intervenu en 2016 et 2018 sur l'église monolithe est sur le site pour poursuivre ses recherches. Cette campagne de fouilles menée du 12 au 30 août qui représente un coût de 37 556 € est financée par l'état et le département (30 %). La commune, elle, apporte sa contribution en mettant des locaux à disposition dans la journée. "Nous avons dégagé l'entrée nord et découvert des trous de poteaux qui témoignent d'un aménagement pour accéder au monument. Les céramiques que nous avons aussi trouvées permettent de dater l'abandon vers le XIV ème siècle. Nous allons les étudier plus précisément," a raconté Mylène Navetat, l'archéologue en charge de cette opération. Actuellement, c'est l'entrée sud qui est cours de dégagement et à la grande surprise de l'équipe, car des étudiants en archéologie sont là pour prêter main-forte, a été mis au jour le squelette d'un cheval sous le niveau de démolitions du XIV ou XVe siècle . Il va être dégagé pour des analyses approfondies. "Le squelette découvert; l'an passé tout à côté, a été daté au carbone 14: il s'agit d'un homme de la fin du XI et début XII ème. Nous en déduisons que l'édifice était occupé à cette période, sans doute par le propriétaire. Tout comme Saint-Émilion et Aubeterre, ces monuments privés auraient été érigées au retour des croisades, les seigneurs s'inspirant des églises rupestres d'Orient, " a poursuivi l'archéologue pendant que ses aides dégageaient une anfractuosité dans la roche.
Un intérêt touristique.
On le comprend, ces investigations apportent un éclairage important sur l'histoire du lieu. La municipalité a ainsi fait éditer un petit guide remis aux touristes qui viennent nombreux en visite. "Dans les années 60/70, des Canadiens étaient venus,mettant au jour 8 squelettes qu'ils ont emportés. Ce serait intéressant de les récupérer, un plus pour l'historique," a ajouté Mylène Navetat. "L'architecte des monuments historiques, Denis Dodeman, est en train de finaliser une étude, un projet portant sur la consolidation et l'accessibilité," ont conclu le maire, Bernard Lagarde, et son adjointe, Bénédicte Goreau.
Le squelette d'un cheval en cours de dégagement
B. Goreau, B. Lagarde avec les archéologues